Directeur de l’agence d’inbound marketing “Marketing Management IO” à La Réunion, Thierry Calderon porte un regard réaliste et pragmatique sur la crise traversée à l’heure actuelle par les entreprises réunionnaises, conséquence directe du Covid-19. Témoignage dans cet article.
Thierry Calderon, qui es-tu ?
Je suis un entrepreneur de presque 40 ans cette année. Après quelques années dans des services de direction commerciale et marketing en France et en Espagne notamment, je suis arrivé à la Réunion en 2010. J’ai dirigé un hôtel d’affaires puis j’ai été en charge de la transformation digitale d’un groupe média. En 2015, j’ai créé mon agence, en phase avec mes valeurs et ma vision.
En 2020, tu diriges une agence spécialisée en Inbound Marketing, qu’est ce qui te passionne dans ton métier ?
Je pense que pour travailler dans le marketing et le commerce en général il faut avant tout aimer le contact avec les autres. Ce qui me passionne c’est d’avoir de l’impact positif chez les clients, collaborateurs et partenaires qui nous accompagnent. Voir ses clients ou ses collaborateurs réussir, c’est aussi le reflet de notre propre succès.
Quel est le regard que tu portes sur la crise que nous traversons actuellement ?
Je ne suis ni médecin et encore moins spécialiste des maladies virales et je n’ai donc pas d’avis sur la crise sanitaire. Cela dit, même si cette crise s’est immiscée dans nos vies avec une brutalité soudaine, je pense que le propre de tout un chacun est de s’adapter. Et puis en étant confinés à La Réunion, nous restons des privilégiés. Sur le plan purement professionnel, j’ai subi en Espagne la difficile crise de 2008, plus récemment celle des gilets jaunes, mais aussi deux autres crises sectorielle et structurelle.
Celle ci, bien que différente parce que inédite, va nous pousser une fois de plus à la résilience. Enfin, en tant que marketeur, notre métier a tellement évolué en 20 ans, au rythme des évolutions des consommateurs, technologiques et sociétales, que nous n’avons pas de toutes façons d’autres choix que de nous adapter, en permanence.
D’où vient ton optimisme alors que tout semble sombre ?
Je crois que je suis de nature optimiste depuis longtemps. A de rares exceptions près, je l’ai même presque toujours été. Des personnes de ma famille ont aussi cette faculté à rester toujours optimistes et à capter le positif même lors de situations extrêmement compliquées. Il y a donc un aspect naturel et sûrement culturel à l’être.
C’est très basique, mais je préfère toujours voir le verre à moitié plein. C’est un état d’esprit qu’il faut cultiver.
Quelles sont les actions que tu effectues au quotidien pour garder le cap ?
Je n’ai pas de gymnastique particulière ou de programme pré-établi. Garder la tête froide et faire preuve de bon sens me semble l’attitude correcte. Et puis communiquer avec ses équipes, partenaires et clients est fondamental. C’est dans la tempête qu’il faut tenir le gouvernail et motiver ses troupes. Nous ne sommes pas tous égaux face à l’adversité. Certains se révèlent, d’autres éprouvent plus de difficultés. Il faut le prendre en considération pour ne pas se perdre en route.
Quels sont les conseils que tu donnerais aux entreprises réunionnaises à l’heure actuelle ?
Là encore nous ne sommes pas tous égaux. Les entreprises qui étaient déjà en difficulté, vont hélas souffrir. Celles qui s’en sortiront sont les mieux préparées, soit parce qu’elles ont suffisamment de trésorerie et ressources pour faire face à la vague, soit parce qu’elles ont déjà les méthodes et outils qui leur permettent de continuer à fonctionner, soit parce qu’elles se montrent justement innovantes dans la tempête.
Nous avons vu ces derniers jours les initiatives qui se multiplient (commande en ligne, livraison, nouveaux services…). Certains tirent leur épingle du jeu, d’autres qui ne remettent pas en question déjà quand tout va bien, ne risquent pas de le faire en pleine tempête. C’est ainsi, ce n’est plus la prime au plus gros mais au plus agile, à celui qui s’adapte au contexte, à la conjoncture et aux attentes des clients.
Plus que jamais, il est important de faire preuve de vision stratégique, de transformer son organisation pour permettre de travailler en mode collaboratif, à distance avec les outils modernes et les méthodes ad hoc.
Si on reste sur l’aspect tactique des actions à mener, nous avons mis à disposition sur notre site une checklist pour mener des actions concrètes pendant le confinement. C’est non exhaustif mais c’est une contribution qui je l’espère peut aider.
Comment prépares-tu l’après-crise ?
Comme tout entrepreneur raisonnable et optimiste, je travaille avec mes équipes sur des sujets de fond, structurants et stratégiques. J’essaye de garder tout le monde focalisé sur nos objectifs.
Nous n’avons aucune certitudes sur l’après mais nous gardons la profonde conviction que les sociétés les mieux préparées, auront une longueur d’avance pour le redémarrage . Pour le moment, nous n’avons pas gelé nos investissements par exemple, ni dans les locaux, ni dans la formation des équipes, ni dans la technologie. Mais il ne faudrait pas que cette situation perdure trop longtemps.
Lien vers le site Internet de Marketing Management IO
Salima Cosadia est la fondatrice d’ “Un Autre Regard Sur Notre Monde”.
Passionnée par les technologies de l’information et de la communication, elle en fait son métier. Aujourd’hui, elle accompagne les entreprises dans le domaine de la veille de l’information et la stratégie de contenu.
Sa fibre humaniste conjuguée à sa passion du monde digital la conduit tout naturellement à créer ce média “Un autre regard sur notre monde” qui valorise les initiatives pour la Terre et le mieux-être humain.
Sa fibre humaniste l’a aussi amenée à vivre un parcours de sophrologue caycédienne. Dans ce cadre, elle améliore la qualité de vie de ses clients au quotidien qui sont aussi bien des particuliers, des entreprises, des créatifs (artistes, écrivains…), des sportifs, à La Réunion et dans le monde.
